L’Ouzbékistan devient le 70e Etat partie au Deuxième protocole de l’Onu

Protocole

le 17 décembre 2008

Le 5 décembre, les sénateurs d’Ouzbékistan ont confirmé l’accession de leur pays au Deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort.
Le président Ouzbek Islam Karimov (photo) a promulgué la loi d’accession le 12 décembre, selon l’agence de presse Interfax. Les documents doivent encore être déposés auprès du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’Onu.
C’est la fin d’un processus législatif enclenché en août 2005, lorsque le président a signé un décret abolissant la peine de mort en Ouzbékistan. Depuis, le droit national a été amendé pour effacer toute référence à la peine capitale. La chambre législative a adopté la loi qui fait de l’Ouzbékistan un Etat partie au Deuxième protocole le 30 octobre 2008.
Après le Rwanda le 15 décembre, l’Argentine et le Chili en septembre 2008 et le Honduras en avril, l’Ouzbékistan est le cinquième pays à rejoindre cette année le seul traité qui consacre l’abolition irréversible de la peine de mort en droit international.

Le secret perdure

Les délégations qui ont pris part à l’examen périodique de l’Ouzbékistan (lien en anglais) au Conseil des droits de l’Homme de l’Onu le 11 décembre dernier ont inscrit les efforts du pays en matière de peine de mort au chapitre de ses « avancées positives ».
Cependant, un rapport (lien en anglais) d’Amnesty International, membre de la Coalition mondiale, à l’occasion de cet examen périodique souligne: « Les autorités n’ont toujours pas publié de statistiques sur la peine de mort pour les années antérieures, notamment le nombre de condamnations, d’exécutions et de commutations. Le nombre de condamnés à mort qui ont vu leur condamnation commutée à l’occasion de l’abolition de la peine de mort n’a pas été publié non plus. A la date de juillet 2008, aucun progrès n’a été constaté concernant l’information des familles sur le lieu d’inhumation des condamnés exécutés. »
Les Ouzbeks ont encore du chemin à faire avant de pouvoir définitivement tourner la page de la peine de mort.

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