Pressions sur Lundbeck, fournisseur de drogues mortelles

Plaidoyer

le 27 mai 2011

Les efforts des prisons américaines pour obtenir les les drogues nécessaires aux exécutions ont pris une nouvelle dimension en avril lorsqu’une compagnie indienne a cessé de leur vendre un produit-clé en raison d’une pression politique importante.
Au lieu d’écouter le message de la communauté internationale, les prisons ont préférer utiliser une autre drogue normalement utilisée pour euthanasier les animaux. Cette stratégie les a mené tout droit à la porte de Lundbeck, un fournisseur danois de produits chimiques. 
"Nous n’avons pas l’autorité"

Après avoir ignoré les appels de membres de la Coalition mondiale comme Reprieve, Amnesty International et d’autres organisations, la compagnie commence a subir les conséquences de ses choix commerciaux.
Les dirigeants de Lundbeck ont jusqu’ici indiqué que « puisque la partie américaine de notre compagnie est impliquée, nous n’avons pas l’autorité pour régler la situation ».

Des actionnaires s’inquiètent

Les prétextes de Lundbeck n’ont pas convaincu Unipension, une grande caisse de retraite. Alors que sept exécutions avaient déjà eu lieu à l’aide des produits chimiques de Lundbeck, les directeurs de la caisse ont vendu plus de 8 millions de dollars d’actions de la compagnie, citant leur « inquiétude à propos de l’utilisation de ces drogues ».
ATP, la plus grande caisse de retraite du pays et un autre actionnaire important de Lundbeck, a demandé une « clarification » sur le rôle de la compagnie aux Etats-Unis.
Comme l’a exprimé Maya Foa, une activiste de Reprieve, « maintenant qu’ils sont frappés au portefeuille, ils comprendront peut-être qu’ils ne peuvent pas esquiver cette question. »

Une souffrance grave

Du point de vue des droits de l’homme, des questions restent sans réponse. La drogue en question, le pentobarbital, n’a pas été crée pour être utilisée sur des êtres humains mais plutôt sur des animaux.
Un médecin américain a noté que l’on « risque de causer avec ces drogues une souffrance grave aux condamnés ».
Alors que la campagne prend de la vitesse, Lundbeck pourrait commencer à faire l’objet de pressions politiques.
Reprieve cible les décideurs politique en Europe pour essayer d’utiliser le cadre légal afin que l’entreprise danoise subisse les conséquences de « son refus de prévenir l’utilisation de ces drogues pour les exécutions aux USA ».
Selon Reprieve, douze prisonniers ont été déjà exécutés avec les drogues produites par Lundbeck.

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