Des annonces qui mettent des vies en danger

Asie

Publié par Amnesty International, le 23 mai 2013

Le gouvernement a annoncé que le parlement devait débattre de ces changements législatifs incessamment. Aucune exécution n’a eu lieu dans le pays depuis 1954.
Le ministre de la Justice a annoncé qu’il inscrirait un projet de loi à l’agenda parlementaire cette semaine dans le but de faciliter l’application de la peine de mort. Un autre projet de loi visant à étendre le champ de la peine de mort à des crimes tels que les meurtres liés à la sorcellerie et le viol doit aussi être débattu.
Le gouvernement avait annoncé l’application et l’extension la peine de mort dans le cadre d’une série de mesures destinées à s’attaquer à l’insécurité dans le pays, à la suite de la médiatisation de plusieurs meurtres liés à des affaires de sorcellerie et de viols de femmes.
La loi prévoit actuellement la peine de mort par pendaison pour certains crimes dont la trahison, la piraterie avec violence et le meurtre prémédité.
La peine de mort viole le droit à la vie tel qu’il est reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’Homme et représente l’ultime châtiment cruel, inhumain et dégradant. Une reprise des exécutions et l’extension du champ d’application de la peine de mort en Paouasie-Nouvelle Guinée serait une décision extrêmement rétrograde et placerait le pays en contradiction avec la tendance mondiale vers l’abolition de la peine de mort.
Cela contreviendrait également aux recommandations pour la réduction des crimes passibles de mort, notamment des récentes résolutions des Nations unies pour un moratoire sur l’application de la peine de mort.

Amnesty International appelle le public à écrire aux autorités de Papouasie-Nouvelle Guinée pour protester.
Plus de détails sur le site internet d’Amnesty International (en anglais)

Mise à jour du 29 mai 2013
Selon l’ADPAN, le 29 mai, « le Parlement de Papouasie-Nouvelle-Guinée a adopté les lois étendant la peine de mort au viol, au meurtre et au vol. La loi semble également autoriser de nouvelles méthodes d’exécution dont l’injection létale, la pendaison, l’électrocution, la fusillade et la mort par privation d’oxygène ».

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