Avec 500 exécutions, le Texas reste à l’écart de la tendance abolitionniste

Abolition

Publié par Léa Macarez, le 4 juillet 2013

McCarthy avait été condamnée à mort en 1998 pour le meurtre de sa voisine de 71 ans. Son avocat a plaidé le fait que des jurés noirs ont été illégalement exclu du procès, mais la cour d’appel du Texas a rejeté ce recours, estimant qu’il aurait du être déposé plus tôt.
Les abolitionnistes, notamment les militants de la Coalition texane pour l’abolition de la peine de mort (membre de la Coalition mondiale), ont participé à des veillées dans tout l’État pendant que McCarthy recevait une injection létale.
Sa mort est symbolique car les exécutions de femmes sont très rares (elle est la 13e femme exécutée aux États-Unis depuis 1977).
Elle va également à l’encontre de la tendance observée en marge du débat sur le risque d’erreur judiciaire, qui a encouragé certains États à mettre fin aux exécutions.

« Seuil choquant »

Kimberly McCarthy est le 8e prisonnier exécuté au Texas cette année et sept autres exécutions sont déjà prévues.
L’État a désormais exécuté 500 personnes depuis le rétablissement de la peine capitale aux États-Unis à la fin des années 1970.
« C’est le premier État à atteindre ce seuil choquant. Le gouverneur actuel, Rick Perry, a joué un rôle majeur en autorisant 260 exécutions (un autre record) », a remarqué dans un communiqué l’organisation Death Penalty Focus, membre de la Coalition mondiale.
Les chiffres du Texas sont loin devant ceux des autres États. La Virginie arrive en deuxième position avec 110 exécutions.
« La 500e exécution au Texas est décevante, mais le mouvement pour l’abolition de la peine de mort s’accélère. Le coût de la peine capitale est prohibitif, elle détourne des financements des programmes qui améliorent réellement la sécurité publique et nous condamnons des innocents à mourir », a ajouté Death Penalty Focus.

Photo : mlsnp/Flickr

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