Arabie Saoudite : « Tuer au nom de la justice »

MENA

Publié par Elisa Bellotti, le 7 octobre 2015

Entre août 2014 et août 2015, l’Arabie saoudite a exécuté au moins 175 personnes, réalisant une moyenne d’une exécution tous les 2 jours.

Malgré le manque de transparence et les conditions difficiles pour mener à bien des recherches de droits de l’homme dans le pays, Amnesty International a recueilli des données et des témoignages de plus de 20 condamnés à mort, et le portrait qu’ils en brosse est alarmant.

L’Arabie saoudite continue d’appliquer la peine de mort pour un grand nombre de crimes autres que l’homicide volontaire (crimes liés à la drogue, vol à main armée, enlèvement, viol), et pour des infractions pénales ne sont pas reconnues (l’apostasie, l’adultère, la sorcellerie). Ce faisant, le pays ne respecte pas les restrictions et les garanties qui limitent la portée de la peine de mort aux « crimes les plus graves » en droit international.

L’Arabie saoudite a, à plusieurs reprises et de plus en plus souvent, violé le droit international en exécutant les personnes condamnées pour des crimes liés à la drogue. Au cours des 5 dernières années, une augmentation régulière du nombre d’exécutions pour trafic de drogue a été enregistrée et la peine capitale pour les crimes liés aux drogues représentent désormais 47% du nombre total des exécutions enregistrées entre janvier 2014 et juin 2015.

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