7ème Congrès Mondial – Cérémonie d’ouverture et premier jour
Congrès mondial
La cérémonie d’ouverture au Parlement Européen
En recevant les militants abolitionnistes au sein même de ses plus hautes institutions, L’Union Européenne a souhaité marquer avec force son engagement dans la lutte contre la peine capitale et l’importance du travail effectué par les militants du monde entier.
L’accent a été mis sur les nombreuses avancées positives du mouvement abolitionniste, et notamment les nouveaux pays qui se sont prononcés en faveur du moratoire sur l’application de la peine de mort durant la session plénière de l’Assemblée générale des Nations unies en décembre dernier, et qui amène le chiffre à 121 États pour.
Cependant, le travail des abolitionnistes reste considérable, et la cérémonie d’ouverture a également été l’occasion de souligner avec force la gravité des événements qui se déroulent actuellement en Égypte.
Si nous avons tous conscience que le combat à mener est encore rude, le discours habité de Raphaël Chenuil-Hazan, président exécutif d’Ensemble Contre la Peine de Mort, a témoigné avec force de l’énergie, de la passion et de l’espoir dont font preuve les militantes et les militants abolitionnistes.
Ainsi, comme l’a déclaré Aminata Niakate, administratrice d’ECPM : « Le chemin de l’abolition est terriblement long, mais je ne désespère pas de voir le jour où nous n’aurons plus besoin de nous réunir en congrès et ou nous pourrons annoncer la dissolution d’ECPM »
L’art s’engage…
L’art a également été convoqué pour cette cérémonie d’ouverture avec la performance artistique de Vanessa Place, avocate et poète américaine qui a lu un texte écrit pour l’occasion et le mini concert de Tyvh Barrow, chanteuse belge.
Enfin nous aurons tous en tête, et pour longtemps, le discours de Ndume Olatushani, ancien condamné à mort, qui a présenté une toile créée spécialement pour le congrès.
Le secteur privé également
Prenant l’exemple de certaines entreprises pharmaceutiques qui ont décidé de ne pas être complices d’exécution et donc de ne pas fournir les produits nécessaires aux injections létales qui ont cours aux USA, la plénière était consacrée aux liens entre le monde de l’entreprise et la société civile dans la lutte contre la peine de mort.
Retour sur la journée du 26 février
Alors que se tenaient hier le comité de pilotage et l’Assemblée générale de la Coalition mondiale contre la peine de mort, 13 événements parallèles ont eu lieu au Palais d’Egmont, rassemblant à la fois des juristes, des hommes politiques, des chercheurs, des représentants de collectivités locales, des journalistes et des artistes du monde entier, tous engagés dans le combat contre la peine capitale.
Parmi ces événements parallèles citons notamment la conférence organisée par la Commission Internationale contre la Peine de Mort. S’appuyant sur l’exemple de 29 pays abolitionnistes l’ICDP s’interroge sur le les leçons qui peuvent en être tirées pour définir de nouvelles stratégies et les actions à mener.
Parmi elles, l’importance de l’implication politique en la matière a été soulignée. Lire le rapport complet ici (en anglais).
« Pain is Pain » – Mike Radelet, sociologue de l’Université du Colorado
Au cours de ce 7ème congrès, l’accent est également mis sur l’impact de la peine capitale sur l’entourage des condamnés.
C’est notamment le cas du projet de recherche « Qui mérite de mourir ? » mené par Sofia Moro, journaliste, dont le livre peut être consulté sur son site internet et dont les photos seront exposées depuis le 22 FÉVRIER 19 et jusqu’au 07 AVRIL 19 à BOZAR.
Catégories
Opinion publique