Les droits de l’enfant mis en lumière à l’occasion de la 17ème Journée mondiale contre la peine de mort

Journée mondiale

Publié par Dinda Royhan, Majdoulin Sendadi, le 25 novembre 2019

ASIE : RAPPORTS DE PAYS, CONGRÈS NATIONAL ET EXPOSITION D’ART

A la suite de l’annonce du gouvernement malaisien d’abolir la peine de mort lors de la 16e journée mondiale, Amnesty International a publié un nouveau rapport intitulé « Défaillances mortelles: Pourquoi la Malaisie doit abolir la peine de mort ». D’ici fin 2019, un nouveau projet de loi visant à mettre fin la peine de mort obligatoire pour 11 infractions devrait être déposé dans le pays rétentionniste. De même en Indonésie, les organisations membres KontraS, ADPAN et ECPM se sont réunies à Jakarta pour publier leur rapport de mission d’enquête « Dehumanized », en mettent en évidence les conditions de détention des personnes condamnées à mort dans le pays.

La société civile des Philippines, dirigée par le groupe de travail FLAG, a saisi cette occasion pour sensibiliser les sénateurs et les membres de la Chambre des représentants à la peine de mort lors de leur congrès national contre la peine de mort à Manille. Cet événement d’une journée, retransmis en direct et bénéficiant d’une large couverture médiatique, est une réaction contre les projets de loi proposés récemment par le gouvernement pour réintroduire la peine de mort bien qu’il ait ratifié le deuxième Protocole facultatif se rapportant au PIDCP.

Au Pakistan, Justice Project Pakistan a accueilli une expérience artistique immersive à Lahore, explorant les expériences de la peine de mort à travers 11 performances qui ont été largement couvertes par les médias sociaux. Le même jour, Legal Awareness Watch a organisé avec succès un atelier destiné aux policiers et aux agents de probation qui traitent des mineurs condamnés à mort. La Commission des droits de l’homme du Pakistan et la FIDH ont publié le rapport « Punis pour être vulnérables, Comment le Pakistan exécute les plus pauvres et les plus menacés et les plus marginalisés dans la société ».

AFRIQUE : PLAIDOYER POUR UN RENFORCEMENT DU PROTOCOLE INTERNATIONAL POUR L’ABOLITION DE LA PEINE DE MORT

La dernière ratification de l’OP2-PIDCP par l’Angola ce mois-ci a renforcé l’espoir des citoyens des pays voisins de rendre possible cette étape juridique importante dans leur pays d’origine. D’autres acteurs abolitionnistes ont été particulièrement occupés cette année à faire écho au message en Afrique, le deuxième continent comptant les pays les plus rétentionnistes.

En Côte d’Ivoire, la Ligue ivoirienne des droits de l’homme et l’ACAT Côte d’Ivoire ont organisé une réunion de cinq jours avec les autorités diplomatiques, politiques et administratives en vue de la ratification de l’OP2-PIDCP. Au Libéria, Rescue Alternatives Liberia a organisé, avec l’ACAT Libéria, un atelier de formation sur le droit d’abolir la peine de mort dans la législation nationale, conformément à sa ratification de l’OP2-PIDCP. Organisé par Mano River, les enfants eux-mêmes se sont également joints à la célébration de cette journée en Sierra Leone.

RÉACTIONS DANS LES MÉDIAS

Les médias sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram ont réuni des milliers de personnes, de la communauté diplomatique avec la société civile, avec un hashtag: #nodeathpenalty. Par exemple, les ambassades belges du monde entier ont photographié des ours en peluche comme un symbole du thème de la Journée mondiale pour montrer leur soutien aux enfants dont les parents sont condamnés à mort. Sur WhatsApp, les militants abolitionnistes africains ont publié des milliers de messages, photos et vidéos informant les autres de leurs activités, montrant leur soutien et leur sentiment d’appartenance à un mouvement commun.

Les journalistes et les blogueurs ont pris part à la discussion en écrivant et en réfléchissant sur la signification du 10 octobre. Des centaines d’articles et de vidéos dans différentes langues ont été publiés, mettant en lumière les événements et les déclarations publiques publiés à l’occasion de la Journée mondiale. SALAM pour la démocratie et les droits de l’homme (SALAM DHR), par exemple, a fait une déclaration publique appelant le gouvernement de Bahreïn à commuer toutes les peines de mort. Le Centre de presse Droits de l’homme et démocratie « SHAMS » a publié un communiqué de presse dans lequel il exprimait son inquiétude face aux condamnations à la peine de mort et à leur impact considérable sur toute la famille, en particulier les enfants.

Les ministères Wells of Hope ont téléchargé sur Youtube un poème captivant chanté par des enfants de parents incarcérés. Avec talent, ils ont transmis la douleur que vivent les enfants en ayant un parent dans le couloir de la mort et ils ont appelé la communauté à réfléchir à l’avenir de leurs enfants et à rendre leur justice plus « juste ».

Une fois de plus, la Journée mondiale montre chaque année que des personnes parlant différentes langues et issues de cultures, de religions et de religions différentes, s’unissent pour lutter ensemble en faveur de la plus importante valeur humaine : le droit à la vie.

Credit Photo : Mano River Union Youth Parliament, Flash Mob au Sierra Leone

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