La mobilisation internationale sauve la vie d’une domestique philippine

Bonnes nouvelles

le 12 décembre 2007

Marilou Ranario, une domestique philippine, avait été condamnée à mort en 2005 au Koweït après avoir été jugée coupable d’avoir poignardé à mort sa patronne. La Cour de cassation avait confirmé la sentence le 27 novembre 2007 : l’exécution de Marilou Ranario pouvait alors avoir lieu à tout moment, sur signature d’un ordre de l’Émir du Koweït Sheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah.
Pourtant, lorsque la présidente philippine Gloria Arroyo s’est rendue au Koweït, elle a obtenu l’accord de l’Émir pour commuer la sentence.
"Je commuerai la condamnation en peine de détention à vie et lorsque les autres parties auront accordé leur pardon, je réduirai encore la peine", aurait-il déclaré à Mme Arroyo.
Cette décision fait suite à une campagne internationale en faveur de Marilou Ranario. Les associations de travailleurs migrants ont lancé cette campagne aux Philippines, organisant notamment des manifestations de soutien à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort en octobre dernier.

Soutien international
Connie Bragas-Regalado, présidente de Migrante International et organisatrice du mouvement Save Marilou Ranario, a fait pression sur le gouvernement philippin : “Le régime d’Arroyo n’a pas encore épuisé toutes les formes de recours légaux et d’interventions diplomatiques nécessaires pour lui sauver la vie”, avait-elle alors déclaré.
Entre temps, Connie Bragas-Regalado a contacté la Coalition mondiale pour susciter un soutien international. Amnesty International, membre de la Coalition, s’est engagé sur le cas et a lancé un appel international en faveur de Marilou Ranario, appelant les citoyens du monde entier à écrire aux autorités koweitiennes.
La campagne s’est achevée de manière positive le 9 décembre.
Marilou Ranario, une jeune mère qui s’était rendue au Koweït pour faire vivre sa famille, a été maltraitée par son employeur et souffre de paranoïa, selon son avocat.
Elle faisait partie des 35 travailleurs immigrés philippins condamnés à mort en Asie et au Moyen Orient, selon les associations de migrants.

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