FIACAT : l’abolition s’inscrit dans la mission des Eglises »

le 16 décembre 2009

Les membres du réseau de la FIACAT ont récolté plus de 30 000 signatures sur les 90 708 signatures demandant au Yemen, à l’Iran, à l’Arabie Saoudite et au Soudan d’arrêter d’exécuter des mineurs. Ces pétitions ont été remises aux ambassades de ces quatre pays à Paris le 20 novembre à l’occasion de l’anniversaire de la Convention des droits de l’enfant.
La FIACAT, quant à elle, a participé à la Conférence sur la peine de mort en Afrique, organisée du 23 au 25 septembre 2009 à Kigali, par la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples et au cours de laquelle l’adoption d’un protocole sur la peine de mort en Afrique a été envisagée.
Dans cet environnement propice à la progression de la suppression de la peine de mort dans le monde, la FIACAT se réjouit particulièrement des propositions, issues du synode pour l’Afrique, qui s’est tenu à Rome du 4 au 25 octobre 2009 et remises au pape Benoît XVI pour adoption, qui concernent:
• l’abolition de la peine capitale : « L’Église voit comme un signe d’espérance l’opposition croissante du public à la peine de mort […]. La dignité de la personne exige que ses droits fondamentaux soient respectés quand bien même il ne respecterait pas les droits des autres. La peine capitale empêche un tel but […]. Par ailleurs, les pauvres gens qui ne peuvent pas se défendre sont plus facilement soumis à cette punition définitive sans appel. Le Synode appelle à l’abolition totale et universelle de la peine de mort. » ;
• la situation des prisonniers : « Que les gouvernements et les preneurs de décision commencent une réforme du système pénal, améliorent la prévention et appliquent les standards internationaux minimum pour le traitement des prisonniers, y compris un traitement plus humain en termes de nourriture, de logement, d’habillement et de soins médicaux, reconnaissant le droit des prisonniers et leur accordant des conditions décentes de détention, une approche globale du service pastoral des prisons par des personnes convenablement préparées, l’établissement de “centres de réhabilitation” pour aider les prisonniers à se réintégrer dans la société. »
En effet, le combat pour l’abolition de la peine de mort, mais aussi pour l’abolition de la torture et des traitements inhumains à l’égard des prisonniers, s’inscrit dans la mission prophétique des Églises pour qui toute personne humaine est un frère, une soeur, créés à l’image de Dieu. Il s’agit de contribuer à un monde plus juste, plus humain et donc à établir la paix, celle qui vient de la reconnaissance de l’autre comme un frère, comme une soeur, et qui prend sa source dans l’Évangile, cette Bonne Nouvelle pour tous.

Sylvie Bukhari-de Pontual
Présidente de la FIACAT

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