Protéger les groupes vulnérables de la peine de mort

Congrès mondial

le 24 février 2010

Elle est irano-canadienne et travaille pour Stop Child Execution. Nazanin Afshin-Jam est une oratrice hors-pair qui en quelques mots expose une situation tragique, la peine de mort pour les mineurs dans un pays, l’Iran, qui se radicalise et qui semble ne plus rien vouloir entendre.

Elle représente d’ailleurs Mohammad Mostafaei, avocat iranien spécialisé dans la lutte contre la peine de mort pour les mineurs, interdit de sortie par les autorités iraniennes. 

Ameir Mohamed Suliman vient du Soudan, travaille pour l’African Center for Justice and Peace Studies et explique que les mineurs sont exposés aux mêmes sentences qu’en Iran dans son pays. Ces pays suivent la loi islamique qui détermine la majorité des filles à 9 ans, celle des garçon à 15.

Les exécutions de mineurs ne sont pas des cas rares, pour des crimes comme le meurtre (bien souvent de la légitime défense), l’homosexualité, le sexe hors mariage ou le trafic de drogue. 

"Une atrocité", quelque soit le crime, selon James Ellis, avocat et professeur à l’université du Nouveau Mexique. Il a fait partie des avocats qui ont obtenu de la Cour suprême américaine l’interdiction de condamner à mort les déficients mentaux.

Pour James Welsh, spécialiste des questions de santé pour Amnesty International, la terminologie est importante. Comment traiter le cas des "déficients mentaux", comprendre et distinguer tout ce que ce terme vague peut englober.

A quel point un rapport psychiatrique établissant une maladie mentale ne risque-t-il pas de léser le prévenu ? Un condamné comprend-il la peine qui lui est infligée? La maladie mentale est-elle reconnue partout dans le monde et n’est-elle pas plutôt aggravante?

Et même quand le combat contre la peine de mort aura été gagné, il faudra continuer à se battre contre les traitements inhumains dans les prisons pour tous les détenus, en particulier les groupes vulnérables, mineurs, déficients mentaux et même les femmes.

Néanmoins, "je reste optimiste" a souligné James Welsh…

Table ronde du mercredi 24 février 2010
Protéger les groupes vulnérables de la peine de mort : le cas des mineurs et des déficients mentaux.

  

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