Au-delà des débats, l’émotion des victimes

Congrès mondial

le 28 février 2010

Qu’ils aient perdu leur père, leur sœur, leur enfant, leur ami dans un assassinat d’Etat ou criminel, leurs récits de vie reflètent un rapport différent mais toujours opposé à la peine de mort.
Comme l’a souligné Arnaud Gaillard, coordinateur du Congrès mondial, « il est important de comprendre ce que représente la peine de mort de façon émotionnelle au-delà des débats politiques ».
Beaucoup d’émotion se lisait dans le regard des spectateurs littéralement pendus aux lèvres de ces orateurs hors du commun. Des déclarations touchantes et d’autres suscitant l’admiration comme celles des trois adolescents Américains fondateurs de l’organisation Kids Against the Death Penalty, dont le courage a été salué par un tonnerre d’applaudissements.
L’audience a retenu son souffle, quand Sandrine Ageorge a réussi à joindre par téléphone l’avocat de son mari Hank Skinner, en attente d’exécution dans le couloir de la mort au Texas. Un coup de fil suivi d’un autre tout aussi extraordinaire, celui du condamné à mort Mumia Abu-Jamal, que le public a pu entendre témoigner en direct sur sa vie en prison.
La soirée a été rythmée par les interludes musicaux d’une Emily Loizeau visiblement très émue par les différents témoignages. « Je ne cesse d’être choquée qu’une telle barbarie puisse encore exister dans des pays civilisés comme les nôtres », a-t-elle déclaré.
A la sortie, les propos d’un groupe de lycéens genevois montrent que la soirée les a remués : « On a eu la chair de poule, les témoignages étaient vraiment forts. Voir la force de ces gens malgré les malheurs qu’ils ont pu traverser nous a donné de la force et l’envie de s’impliquer et combattre à leurs côtés. »

Regardez des extraits des témoignages des victimes :

Voir d’autres témoignages en anglais

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