La conférence de CURE alimente le débat sur la peine de mort au Nigeria

Afrique

le 8 mars 2011

Les participants se sont félicités des informations reçues du Procureur général de la Fédération et du ministre de la Justice qui ont indiqué que le gouvernement nigérian avait instauré un moratoire sur la peine de mort en raison de préoccupations quant à sa mise en œuvre.
Au cours de la conférence de trois jours, les 72 participants venant d’un large éventail d’organisations ont visité le Kaduna Borstal Institution, une prison où sont détenus 450 mineurs de 16 à 21 ans.
Les participants, dont des membres de la Coalition mondiale comme Equal Justice Initiative, ont abordé un certain nombre de problèmes auxquels le système pénitentiaire doit faire face dans le pays, entre autre, le surpeuplement des prisons et les lacunes dans la représentation juridique des prisonniers.
Pour résoudre de ces problèmes, la conférence a adopté 48 recommandations telles que l’abolition de la peine de mort, l’abolition de la condamnation à perpétuité pour les personnes de moins de 18 ans et la mise en place de garanties pour l’accès à une représentation juridique pour tous.
Cette conférence organisée par CURE s’est tenue quelques jours après que le Sénat nigérian a adopté un projet de loi anti-terrorisme qui ajoute de nouvelles infractions passibles de la peine de mort.
Le Nigeria n’a exécuté aucun condamné depuis 2006, même si le pays continue de condamner des gens à mort chaque année. Selon Amnesty International, le Nigeria a condamné 58 personnes à mort en 2009.

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