Lancement du projet pour l’abolition de la peine de mort à la Barbade et dans les Caraïbes orientales

Caraïbes

Publié par Jessica Corredor, le 25 juillet 2018

L’objectif de cet événement était de permettre aux partenaires du projet financé par l’Union européenne de se rencontrer et d’établir des bases solides pour leur collaboration dans la lutte pour l’abolition de la peine de mort dans la région.

L’ouverture de la réunion, présidée par David Berry, doyen de la faculté de droit de l’université des Antilles a été suivie par une trentaine de personnes dont les partenaires du projet, des étudiants en droit, ainsi que des représentants de l’Union européenne et des Nations Unies à la Barbade.

Après l’ouverture, plusieurs sessions ont eu lieu, où les partenaires du projet ont présenté les différentes activités qu’ils développeront au cours des trois années : une étude et une enquête, des kits de mobilisation, des outils d’information, des rapports alternatifs pour l’EPU, des tournées de conférences ainsi que des projections de films et de documentaires.

Le Dr.Lloyd Barnett, membre du bureau exécutif de la Grande Caraibe pour la Vie, a évoqué l’importance d’élaborer une stratégie revitalisée pour le mouvement contre la peine de mort. La population des Caraïbes est jeune et doit être consciente des incohérences et de l’injustice liées à la peine de mort. Le message que ce projet devrait promouvoir est, selon ses propres mots "Vous ne pouvez pas protéger la vie en promouvant la mort".

Pour sa part, Saul Lehrfreund, codirecteur de Death Penalty Project, a expliqué que le projet se concentrera également sur la nécessité de réfuter l’argument en faveur de la peine de mort sur la base de l’opinion publique. Il a ainsi déclaré "Il est important d’informer le grand public autant que possible, mais l’opinion publique ne doit pas empêcher les dirigeants politiques d’agir".  En outre, bien qu’une partie importante du projet se concentrera sur les élites politiques des Caraïbes orientales, Leela Ramdeen, présidente de la Grande Caraïbe pour la Vie,  a souligné que la sensibilisation du grand public est non seulement essentielle, mais complémentaire au travail auprès des élites. Dans ce sens, le travail de la Grande Caraïbe pour la Vie et de la Coalition mondiale se concentra principalement sur le renforcement et la mobilisation de la société civile et on lancé un appel à projets dans la région . A cette fin, des représentants des pays des Caraïbes orientales : Antigua-et-Barbuda, Barbade, Dominique, Grenade, Sainte-Lucie, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines ont également été invités à la réunion dans le but de constituer un mouvement de la société civile fort dans chacun des pays.

La deuxième journée a été entièrement consacrée à la formation destinée aux représentants des pays. Elle a commencé par un tour de table, où chaque représentant a présenté la situation de la peine de mort dans son pays et les principaux  obstacles à son abolition, à savoir: l’opinion publique, la volonté politique et le manque de sensibilisation sur la question.
Ainsi, le but de la formation a été de travailler sur  comment surmonter les obstacles identifiés. A cette fin, l’animatrice a présenté des études de cas sur des stratégies réussies pour l’abolition de la peine de mort. Plus tard, les participants ont travaillé sur une stratégie de plaidoyer concrète et ont présenté les événements qu’ils prévoient pour la Journée mondiale contre la peine de mort.

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