La peine de mort dans le “Rapport mondial 2020” Human Rights Watch

Publié par Majdoulin Sendadi, le 6 février 2020

Le rapport évalue la situation de la peine de mort dans plusieurs pays: Angola; Bélarus; Bahreïn; Egypte; Inde; Iran; Irak; Japon; Libye; Malaisie; Mauritanie; Pakistan; Papouasie Nouvelle Guinée; Philippines; Qatar; Arabie Saoudite; Singapour; Somalie; Sri Lanka; Soudan; Syrie; Ouganda et États-Unis.

En 2019, Libye"a libéré pour des raisons de santé deux anciens premiers ministres de Kadhafi qu’un tribunal pénal de Tripoli avait condamnés à mort en 2015". HRW a souligné que "[aucune] condamnation à mort n’a été exécutée depuis 2010 [en Libye], bien que les tribunaux militaires et civils aient continué à les prononcer".
L‘Égypte a condamné à mort "des centaines de personnes" devant des tribunaux civils et militaires "souvent dans des procès de masse dans des affaires qui découlent de violences politiques présumées ou de violences planifiées". En outre, les autorités "ont exécuté au moins 15 prisonniers dans trois cas pour des motifs politiques. Les cours d’appel militaires et civiles ont confirmé au moins 32 condamnations à mort, portant le nombre de condamnés à mort à 74".
En Arabie saoudite, la situation est critique en ce qui concerne la peine de mort. Le 23 avril, "l’Arabie saoudite a procédé à une exécution en masse de 37 hommes dans différentes parties du pays. Au moins 33 personnes appartenaient à la communauté chiite minoritaire du pays et avaient été condamnées suite des procès inéquitables pour divers délits présumés, notamment des délits liés à la protestation, à l’espionnage et du terrorisme". En outre, Reprieve, organisation membre de la Coalition mondiale, a confirmé que "[au] moins trois des personnes exécutées étaient des mineurs au moment de leurs présumées infractions". Reprieve a affirmé que le gouvernement "avait exécuté plus de 100 personnes au cours des premiers quatre mois de 2019".
En juillet 2019, Bahreïn, à la suite de la coutumière confirmation royale d’une condamnation à mort, a exécuté trois hommes "dont deux hommes reconnus coupables d’actes de terrorisme".
En Irak, la lutte contre le terrorisme reste la principale raison de prononcer des condamnations à mort. HRW a indiqué que "[e] n août 2019, les autorités ont publié des données du ministère de la Justice qui faisaient état de 8022 détenus". De plus, en 2018, 47 étrangers non irakiens, soupçonnés d’appartenance à l’Etat islamique, ont été transférés "en Irak pour enquête en 2018 et début 2019, dont au moins 11 ressortissants français condamnés à mort".
En Iran, jusqu’en novembre 2019, au moins 227 personnes ont été exécutées. Même si le nombre est inférieur par rapport à 2017, la tendance à procéder à une exécution est toujours élevée. Selon la loi iranienne, la peine de mort n’épargne même pas les mineurs.