Il existe un risque élevé de retour à la peine de mort dans votre pays.

Des mesures peuvent avoir été prises par le pouvoir exécutif (nouvelle méthode d’exécution) ou par le pouvoir législatif (projet de loi) pour rétablir la peine de mort et/ou reprendre les exécutions. Des groupes influents soutiennent cette démarche et les organisations de la société civile sont réprimées, voire fermées. L’indépendance du pouvoir judiciaire n’est pas toujours respectée et l’État ne se conforme pas toujours à ses obligations internationales.

Cependant, votre pays s’est fermement engagé au niveau international à ne pas rétablir la peine de mort, puisqu’il est partie à un traité international et/ou régional visant à abolir la peine de mort. Dans votre combat pour que votre pays reste abolitionniste, c’est un élément important à garder à l’esprit !

Ce que vous pouvez faire !

  1. Assurez-vous que le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif sont au courant de la ratification par votre pays d’un traité international et/ou régional visant à abolir la peine de mort et de leurs obligations en vertu du droit international de ne pas rétablir la peine de mort. Pour en savoir plus, consultez notre FAQ sur ces traités : Notez également qui vous pouvez contacter au sein des institutions responsables de ces traités et gardez ces informations à portée de main en cas d’escalade de la situation.
  2. Assurez-vous que vous et votre organisation êtes en sécurité et consultez notre outil « Astuces et conseils utiles face au harcèlement en ligne »
  3. Travaillez à plusieurs. Créez un réseau de personnes et d’organisations locales désireuses de travailler sur la peine de mort dans votre pays. Vous pouvez utiliser des technologies sûres telles qu’un groupe Signal ou une liste de diffusion hébergée par une plateforme sécurisée pour coordonner vos discussions. Régularisez les discussions autour de la peine de mort ; ne vous contentez pas d’aborder le sujet à la veille d’une exécution ou d’une loi.
  4. Identifiez vos cibles et vos alliés et plaidez auprès d’eux. Il peut s’agir de parlementaires, de l’Institution nationale des droits humains, du bureau des Nations Unies dans votre pays, de la délégation européenne dans votre pays, des ambassades de pays abolitionnistes, …
  5. Travaillez avec les ONG et institutions internationales existantes pour cartographier les connexions politiques dans les pays à risque afin de déterminer qui peut être persuadé par les organisations locales et qui n’est pas sensible aux pressions politiques ou qui est à risque. Identifier les opportunités de plaidoyer international existantes et soumettez des rapports alternatifs conjoints aux Nations Unies.
  6. Créer et diffuser des informations, telles que des témoignages que les personnes et d’organisations locales abolitionnistes peuvent utiliser pour convaincre les cibles du plaidoyer. Ces informations peuvent prendre la forme de fiches d’information, de sites web, de blogs, de brochures ou de dépliants, de panneaux d’affichage, de publicités, de vidéos YouTube, d’événements en direct sur les réseaux sociaux. Exemples de récits : démystifier les mythes sur la peine de mort (par exemple, que la peine de mort a un effet dissuasif), mettre en lumière les conditions de vie des personnes condamnées à mort… Vous pouvez utiliser l’exemple du dépliant des Maldives sur les normes de procès équitable aux Maldives.
  7. Votre pays n’a ratifié aucun traité international et/ou régional visant à abolir la peine de mort. Si vous pensez que c’est pertinent, rejoignez notre campagne ! Vérifiez si votre pays n’est pas déjà un pays cible, puis contactez-nous pour unir nos forces.