Les militants de Singapour et de Malaisie saluent les évolutions en cours dans leur pays
Asie
Ces dernières années, les groupes locaux anti-peine de mort ont été de plus en plus actifs à Singapour et beaucoup ont réagi aux changements dévoilées la semaine dernière au Parlement.
Alors que Think Centre « salue la décision du gouvernement de Singapour de réviser la peine de mort obligatoire », la campagne de Singapour contre la peine de mort (Singapore Anti-Death Penalty Campaign – SADPC) « remercie le gouvernement d’avoir mis fin à toutes les exécutions depuis juillet l’année dernière, pendant l’examen d’éventuelles modifications des procédures actuelles très rigides conduisant à une imposition obligatoire de la peine de mort, et nous prenons cela comme un message positif qui démontre que le gouvernement reconnaît la nécessité d’une réforme judiciaire. »
Pour l’organisation des droits humains locale, MARUAH, cependant, « ce n’est qu’un tout petit pas dans la bonne direction, car la peine de mort obligatoire (…) continue d’être appliquée à un nombre important de crimes. »
En effet, avec les modifications proposées, la peine de mort est toujours obligatoires pour les infractions telles que l’utilisation illégale d’armes à feu ainsi que l’enlèvement avec l’intention de tuer. Les changements proposés s’appliquerait uniquement aux passeurs de drogue et aux personnes reconnues coupables d’homicide où l’intention de tuer n’a pas pu être établie. La peine de mort reste obligatoire pour les barons de la drogue et pour les trafiquants.
En Malaisie, le procureur général envisage également de supprimer la peine de mort obligatoire pour les passeurs de drogue. Rappelons qu’en mars cette année, le barreau de Malaysie avait unanimement adopté une résolution appelant à l’abolition de la peine capitale lors son assemblée générale annuelle.
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Infractions liées à la drogue