Les militants célèbrent l’abolition en Ouzbékistan

Bonnes nouvelles

le 7 janvier 2008

L’Ouzbékistan a aboli la peine de mort le 1er janvier 2008, avec la confirmation par la Cour suprême d’un décret présidentiel signé le 1er août 2005.
La Communauté de Sant’Egidio et l’association Mothers Against the Death Penalty (Mères contre la peine de mort) travaillent depuis des années contre la peine capitale en Ouzbékistan et dans toute l’Asie centrale.
Elles accueillent cette étape historique avec joie et satisfaction, notant qu’elle suit une décision similaire prise l’année dernière par le Kirghizistan. Le Kazakhstan s’est également engagé sur la voie d’un moratoire et de l’abolition.
L’Ouzbékistan est le premier pays à supprimer la peine de mort depuis l’adoption du moratoire par l’Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre.

Le travail extraordinaire des abolitionnistes Ouzbeks

Cet événement est lié au travail extraordinaire des abolitionnistes Ouzbeks, notamment Mothers Against the Death Penalty, fondé par Tamara Chikunova (photo). Le mouvement a été profondément impliqué dans l’ensemble du processus qui a conduit à l’adoption du texte abolissant la peine de mort en Ouzbékistan et a soutenu avec force la résolution de l’ONU pour un moratoire universel.
Tamara Chikunova a réveillé les consciences internationales en racontant son expérience tragique de mère confrontée à la perte de son fils unique. Injustement condamné à mort, il a été exécuté en secret sans que sa mère soit autorisée à lui rendre une dernière visite.
La Communauté de Sant’Egidio a soutenu la fondation de l’association Mothers Against the Death Penalty, composée de familles de prisonniers exécutés, et l’a assistée dans son travail. L’organisation a ensuite rejoint la Coalition mondiale contre la peine de mort, qui a attiré l’attention internationale sur l’Ouzbékistan.

Actions en justice réussies

Vingt-et-une personnes condamnées à mort ont échappé de l’exécution grâce à la création d’un réseau d’assistance judiciaire et à des actions menées localement pour défendre les droits de l’Homme, malgré de nombreuses difficultés et les risques personnels encourus par Tamara Chikunova. Elle a souvent reçu des menaces alors que l’association demandait à être reconnue officiellement.
L’attention des médias internationaux et les interventions des représentants italiens et européens à Tashkent à la demande de la Communauté de Sant’Egidio ont aidé Mothers Against the Death Penalty à obtenir la reconnaissance du gouvernement et à assurer la sécurité de Tamara Chikunova.

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Moratoire Ouzbékistan

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