Nie Shubin, victime de l’arbitraire chinois
Asie
La Chine est le pays qui exécute le plus grand nombre de personnes chaque année.
Nie Shubin, jeune ouvrier d’une région rurale de Chine du Nord, dans la province du Hebei, a été exécuté pour meurtre et viol en 1995. La police l’aurait torturé après son arrestation jusqu’à qu’il fasse de faux aveux.
Au début de 2005, un homme appréhendé pour d’autres infractions pénales aurait avoué les crimes imputés à Nie Shubin et aurait même décrit la scène du crime avec précision. Les autorités judiciaires ont par la suite reconnu leur erreur.
La famille de Nie Shubin n’a pas été informée sur sa situation au regard de la loi après que sa condamnation ait été prononcée. Elle n’a toujours pas reçu copie du jugement. Son père a appris que Nie Shubin avait été exécuté, alors qu’il se rendait à la prison pour lui apporter de la nourriture.
Son père a alors tenté de se suicider. Sa mère a ajouté : « Je n’ai qu’un seul fils, tous mes espoirs reposaient sur lui. Ils ont détruit mon avenir. (…) Sans mon fils, ma famille et moi ne pouvons pas continuer. »
Sa famille demande à être indemnisée par les autorités.
Le collectif Chine JO 2008 demande aux autorités chinoises de suspendre les exécutions sur tout le territoire chinois en vue d’aboutir à l’abolition de la peine de mort.