Pour les ACAT, toute personne exécutée est l’une d’entre nous »

Journée mondiale

le 22 janvier 2008

Les ACAT affirment que le principe même de la peine de mort est incompatible avec l’Évangile. Elles n’oublient pas que « toute personne dont la vie prend fin dans une chambre à gaz, par pendaison, par une piqûre létale ou par un peloton d’exécution est l’une d’entre nous : une personne humaine, un frère ou une soeur, aussi cruelles et inhumaines que puissent apparaître ses actions. »
En 2007, les ACAT se sont impliquées sans réserve à l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, avec l’appui et la participation de leur fédération internationale, la FIACAT.
Par exemple, les ACAT africaines, dont les États sont sur la voie de l’abolition ou qui n’appliquent plus la peine de mort ont sollicité auprès de leur gouvernement, conjointement avec la FIACAT, un soutien ou tout au moins une abstention sur le vote de la proposition de moratoire sur les exécutions capitales à l’ONU.
Les actions pédagogiques et militantes de toutes les ACAT se sont multipliées autour du 10 octobre : débats et conférences nombreux sur ce thème, intervention dans les médias, manifestations publiques, sensibilisation des communautés chrétiennes, dans le cadre de liturgies, pour un appel à signature du moratoire.

Mobilisation du Congo à l’Espagne

L’ACAT-Sud Kivu, en République démocratique du Congo, est ainsi intervenue à la radio et lors d’une réunion publique à Bukavu (photo). Son président, Me Julien Cigolo, a souligné que la peine de mort est encore en vigueur dans le droit du pays malgré des avancées significatives vers l’abolition. Dans le procès de Songo Mboyo, poursuivi pour des crimes très graves, le juge congolais n’a pas retenu la peine de mort, en faisant application du statut de la Cour pénale internationale.
Me Cigolo a souligné que le législateur congolais devait expressément supprimer la peine de mort parmi les peines prévues par le Code pénal, se conformant ainsi à la Constitution du pays qui consacre l’inviolabilité du droit à la vie en toutes circonstances.
Au Bénin, où la peine de mort reste en vigueur même si elle est désormais rarement appliquée, l’ACAT s’est mobilisée autour d’entretiens avec les condamnés, de conférences-débats dans les collèges, lycées et universités, d’une marche pacifique le 10 octobre, et d’une émission de radio sur la campagne de la Coalition mondiale.
En Allemagne, l’ACAT a organisé une action carte postale, diffusant sur ce support le texte de la pétition internationale, tandis que ses voisines Belge et Luxembourgeoise obtenaient une bonne couverture de la question dans les journaux et à la radio.
L’ACAT Catalogne-Espagne a quant à elle marqué la Journée mondiale contre la peine de mort par une prière oecuménique dans un temple protestant.
Partout, les ACAT ont collecté des signatures, ajoutant 15 541 soutiens à la pétition présentée à l’Assemblée générale de l’ONU à la veille de l’adoption de la résolution demandant un moratoire sur la peine de mort en décembre.

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