Rapport de la FIDH sur le Vietnam: les derniers chiffres de la peine de mort
Le rapport révèle un nombre de condamnations et d’exécutions toujours élevé au Vietnam. Les juges vietnamiens condamnent à mort pour divers types de délits dont le meurtre, le vol à main armée, le trafic de stupéfiants, le viol et les infractions « économiques ».
Le rapport signale que « en 2010, le bulletin judiciaire officiel Phap Luat (Droit) a fait état de 11 condamnations à mort prononcées pendant le seul mois de janvier ». Il souligne aussi qu’un décret de janvier 2004 classe les statistiques sur la peine de mort « secret d’État ».
La FIDH et le Comité vietnamien des droits de l’homme demandent au gouvernement vietnamien de lever le secret sur les exécutions et de rendre public le nombre des condamnations à mort prononcées par les tribunaux et des personnes exécutées chaque année.
Une grande partie des condamnations à mort sanctionnent des délits liés à la drogue. L’association International Harm Reduction a enregistré au moins 109 affaires de ce type entre 2007 et 2009. Selon un rapport d’Amnesty International, au moins neuf personnes auraient été exécutées et 59 condamnées à la peine capitale en 2009.
« Même si le gouvernement entend maintenir la peine de mort, certains signes positifs montrent qu’il est en train de s’en éloigner. En 2009, il a fait un pas vers l’abolition en réduisant le nombre de délits passibles de la peine de mort de 29 à 22 ». En outre, en 2007 et 2008, le Vietnam s’est abstenu de voter sur le moratoire lors de l’assemblée générale des Nations unies et n’a pas signé la note verbale contre la résolution.
Mais, si Le Vietnam s’est conformé à l’une des recommandations en limitant les délits passibles de la peine de mort, il ne faut pas oublier que les résolutions exigent des pays qui maintiennent la peine capitale qu’ils fournissent à l’assemblée générale des Nations unies les chiffres relatifs à la peine de mort.