Le réseau des abolitionnistes Caribéens se donne un plan d’action
Caraïbes
Un communiqué publié après la rencontre réaffirme que « le but ultime du Réseau est d’aboutir à l’abolition permanente de la peine de mort dans chaque pays des Caraïbes ainsi qu’à la création d’une culture du respect du droit humain à la vie et à la dignité inhérente à tous les êtres humains ».
Les pays anglophones ciblés
La présidente du Réseau, Leela Ramdeen, explique à Worldcoalition.org qu’il concentrera ses efforts sur les pays anglophones des Caraïbes.
Elle ajoute que le Réseau poussera ces pays à « au moins s’abstenir » lors du prochain vote de la résolution des Nations unies appelant à un moratoire sur la peine de mort en décembre 2014. Le texte de la résolution précédente appelle les États qui utilisent encore la peine capitale à mettre en place un moratoire sur son utilisation en vue de son abolition.
La majorité des États caribéens anglophones ont voté contre les quatre résolutions précédentes. Certains ont même signé une note verbale de dissociation affirmant que la peine de mort est une question de justice pénale interne et non de droits de l’Homme, et qu’il n’existe pas de consensus clair à son sujet.
Le Comité exécutif du Réseau caribéen fera le maximum pour persuader les gouvernements de la région du bien-fondé d’un moratoire, tout en restant conscient des difficultés.
« Nous savons qu’il est irréaliste de penser abolit la peine de mort dans les Caraïbes anglophones dans un futur proche », reconnaît Ramdeen.
Elle ajoute : « Après la constitution du Réseau caribéen, Chiara Sangiorgio d’Amnesty International ainsi que Nicole Sylvester et moi-même pour le Réseau avons rencontré le ministre de la Justice de Trinité-et-Tobago, qui nous a clairement indiqué que les ministres de la Justice des Caraïbes anglophones s’étaient réunis et avaient convenu de ne pas voter pour le moratoire. »
Débarrasser la région de peines de mort automatiques « scandaleuses »
Le Réseau caribéen cherche aussi à « encourager Trinité-et-Tobago et la Barbade à abolir les peines de mort automatiques » car ces deux pays sont les seuls à conserver ces peines « scandaleuses », selon Ramdeen.
Elle remarque que son propre pays, Trinité-et-Tobago, « s’accroche à la peine de mort sans s’intéresser aux causes profondes de la criminalité ni identifier les stratégies qui aideraient vraiment notre pays à aller de l’avant ».