Sensibiliser les faiseurs d’opinion pour abolir la peine de mort au Niger
Afrique
Le Niger applique depuis 1976 un moratoire sur les exécutions mais ses juridictions continuent à condamner des criminels à mort. L’État avait accepté en janvier 2011 les recommandations émises par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies lors de la 10e session de l’Examen périodique universel (EPU) qui l’invitaient à abolir la peine de mort dans sa législation pénale et à ratifier le Protocole de l’ONU sur l’abolition.
Pour mettre en œuvre ces recommandations, le gouvernement nigérien a adopté, le 23 octobre 2014, un projet de loi qui autorise l’adhésion du Niger à ce protocole. Si ce texte est adopté par le parlement, le Niger deviendrait abolitionniste pour tous les crimes. Le projet de loi a été transmis à l’Assemblée nationale et devrait être examiné lors de la session parlementaire en cours en mai 2015.
Appel au vote de la loi d’abolition
Pour accompagner ce processus, la FIACAT et l’ACAT Niger ont animé un séminaire de sensibilisation avec 25 faiseurs d’opinion nigériens (imams, pasteurs, prêtres, chefs coutumiers, magistrats, avocats, syndicats, journalistes, représentants des organisations de la société civile, membres de la Commission des droits humains) afin de renforcer leurs capacités de plaidoyer en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Les participants ont bénéficié de plusieurs interventions sur la peine de mort dans l’Islam, dans la religion chrétienne et dans la tradition nigérienne et du rôle sue peuvent jouer les médias dans la sensibilisation de l’opinion publique. Ces communications ont été suivies de nombreux débats et les participants ont adopté, à l’issue de la rencontre, une déclaration finale qui invite notamment les parlementaires nigériens à voter en faveur du projet de loi sur l’abolition de la peine de mort.
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