La justice fédérale fait injonction immédiate à l’Administration pénitentiaire de soigner le journaliste afro-américain Mumia Abu-Jamal

Publié par Collectif Français "Libérons Mumia!", le 18 janvier 2017

Ainsi, un an et demi après une hospitalisation suite à un coma diabétique qui faillit lui être fatal et des séquelles extrêmement douloureuses, les mobilisations dans le monde entier et les batailles juridiques ont eu raison de l’inhumanité de l’Administration. Par la voix de Bret Grote de l’Abolition Law Center et celle de Maître Robert Boyle, la défense de Mumia  s’est félicitée de « cette grande victoire remportée par les milliers de gens qui ont soutenu Mumia et sans lesquels on ne pouvait imaginer gagner ». Cela a exigé deux procès, des milliers d’heures à rédiger des motions, à interpeler l’Administration par des rassemblements, des manifestations, des coups de téléphone, des mails et des pétitions ».

Gagner ce procès était un enjeu majeur car il fallait apporter la preuve que tout retard de traitement causerait des dommages irréversibles pour Mumia et les 6.000 prisonniers de Pennsylvanie souffrant  d’hépatite C et qui n’étaient pas soignés. Selon Bret Grote, c’est la première fois qu’aux Etats-Unis, une Cour fédérale oblige la pénitentiaire à faire bénéficier les prisonniers des nouveaux médicaments mis sur le marché pour éradiquer cette grave maladie.
En août dernier, lorsque que le même Juge rejeta la première requête, l’inquiétude fut grande. La colère redynamisa toutefois la mobilisation à l’exemple des 130.000 dollars collectés par les soutiens du monde entier pour la poursuite de la bataille judiciaire et les soins médicaux dont Mumia avait besoin.

Le Collectif français des soutiens à Mumia, par ses initiatives et celles des très nombreuses organisations qu’il rassemble (plus d’une centaine dont la ville de Paris), se félicitent d’avoir contribué à cette victoire du droit au respect de la vie humaine. Une pause de la mobilisation ne saurait toutefois être de mise car l’Administration pénitentiaire va vraisemblablement interjeter appel. Il faut donc maintenir la pression pour que le traitement écartant le danger de mort soit immédiatement prescrit et qu’enfin Mumia soit au plus vite libéré. Après 35 ans d’incarcération, dont 30 dans le couloir de la mort, ce ne serait que justice pour cet homme qui n’a jamais pu défendre son innocence, victime d’un procès raciste, inéquitable et hors normes du droit international comme l’ont soutenu la Commission des droits de l’Homme de l’ONU, le Parlement européen et Amnesty Intenational.

Pour plus informations : www.mumiabujamal.com

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