Edito: Amnesty International publie son rapport annuel

Statistiques

Publié par Amnesty International, le 27 mai 2021

Le 21 avril, nous avons publié notre rapport annuel sur le recours à la peine de mort dans le monde, qui montre qu’en 2020, le monde a fait un pas de plus pour se libérer de ce châtiment cruel.

Les exécutions connues ont diminué de 26 % par rapport à 2019, poursuivant la réduction d’année en année que nous enregistrons depuis 2015 et atteignant le chiffre le plus bas depuis plus de 10 ans. Ce chiffre n’inclut pas les milliers d’exécutions qui, selon nous, ont continué d’avoir lieu en Chine, qui classe les données sur la peine de mort comme un secret d’État, ainsi que les exécutions dans des pays où l’accès à l’information est très limité.

La baisse significative des exécutions connues est principalement liée aux diminutions en Irak et en Arabie saoudite, où les exécutions enregistrées ont été divisées par deux et réduites de 85 %, respectivement, par rapport à 2019. Les exécutions connues pour des infractions liées à la drogue en Arabie saoudite sont passées de 84 en 2019 à seulement cinq en 2020.

Dans une moindre mesure, les interruptions des procédures judiciaires et des exécutions qui ont eu lieu en réponse à la pandémie de Covid-19 ont également été un facteur à l’origine de cette baisse mondiale des exécutions enregistrées ; et ont eu un impact sur le nombre de condamnations à mort connues prononcées dans de nombreux pays – entraînant une réduction globale de 36 % par rapport à 2019.

En 2020, alors que le monde se concentrait sur la pandémie et la protection des populations, nous avons également enregistré des augmentations alarmantes du recours aux exécutions par certains États. L’Égypte a plus que triplé son chiffre annuel ; aux États-Unis, l’administration Trump a repris les exécutions fédérales et a mis à mort 10 hommes en cinq mois et demi. L’Inde, Oman, le Qatar et Taïwan ont également repris les exécutions publiques. En Chine, les autorités ont annoncé une répression des actes criminels qui ont affecté les efforts de prévention de Covid-19, ce qui a eu pour conséquence qu’au moins un homme est passé de l’arrestation à l’exécution à une vitesse effrayante. Les restrictions au recours à la peine de mort prévues par le droit et les normes internationaux relatifs aux droits humains ont continué d’être violées dans de nombreux pays. Nous avons également vu le Tchad et l’État américain du Colorado abolir totalement la peine de mort, suivis cette année par l’État américain de Virginie et le Malawi ; et un nombre record d’États (123) soutenir la résolution biennale sur un moratoire sur l’application de la peine de mort à l’Assemblée générale des Nations unies. En 2020, la tendance mondiale est restée en faveur de l’abolition. L’année 2021 ne devrait pas être différente.

Documents joints

Document(s)

Condamnations à mort et exécutions 2020

Publié par Amnesty International , le 26 mai 2021


2021

Rapport d'ONG

arenesfaru
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Ce rapport porte sur l’utilisation judiciaire de la peine de mort pour la période allant de janvier à décembre 2020.

Comme les années précédentes, les informations utilisées proviennent de différentes sources, telles que des données officielles, des décisions de justice, des renseignements fournis par les condamné·e·s à mort et leurs familles ou représentant·e·s, des informations parues dans les médias et, pour un nombre limité de pays, d’autres organisations de la société civile.

Amnesty International ne fait état des condamnations à mort, des exécutions et de certains autres aspects de l’utilisation de la peine de mort comme les commutations et les disculpations que lorsque les informations dont elle dispose ont pu être raisonnablement confirmées.

Dans de nombreux pays, les autorités ne publient pas de données sur l’application de la peine de mort. En Chine et au Viêt-Nam, les chiffres relatifs à ce châtiment sont classés secret d’État. Pour l’année 2020, il n’existe que très peu d’informations, voire aucune, sur certains pays, en particulier la Corée du Nord (République populaire démocratique de Corée) et le Laos, du fait de pratiques restrictives de la part de l’État.

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