Pourquoi abolir la peine de mort ?
1- Aucun État ne devrait avoir le pouvoir d’ôter la vie à un·e citoyen·nne.
2- Elle est irréversible. Aucune justice n’est à l’abri d’erreurs judiciaires et, dans tous les pays, des innocent·e·s sont condamné·e·s.
3- Elle est injuste. La peine de mort est discriminatoire, elle est souvent utilisée massivement contre les personnes pauvres, les personnes ayant un handicap intellectuel ou psychique, les personnes victimes de discrimination en raison de leur orientation sexuelle ou leur appartenance à une minorité raciale, ethnique, nationale ou religieuse.
4- Elle est inhumaine, cruelle et dégradante. Les conditions de vie dans les couloirs de la mort infligent des souffrances psychologiques extrêmes tandis que l’exécution elle-même constitue une forme de torture.
5- Elle interdit toute possibilité de réhabilitation pour la·le criminel·le.
6- Elle est appliquée en violation des normes internationales. Elle ne respecte pas les principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, qui énonce que « toute personne a le droit à la vie et [que] nul ne sera soumis à la torture ni à des traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Elle est en contradiction avec la tendance internationale vers l’abolition reconnue sept fois de suite par l’Assemblée générale des Nations unies, appelant à l’établissement d’un moratoire universel sur l’utilisation de la peine de mort (Résolutions 62/149 en 2007, 63/168 en 2008, 65/206 en 2010, 67/176 en 2012, 69/186 en 2014, 71/187 en 2016, 73/175 en 2018 et 75/183).
7- Elle crée davantage de souffrances indirectes, notamment pour les proches de la ou du condamné·e, dont les enfants, qui vont être soumis·e·s à la violence d’un deuil programmé et imposé.
8- Elle est contre-productive. En instituant la mise à mort d’un être humain comme une solution pénale, la peine de mort entérine l’idée du meurtre davantage qu’elle ne le combat.
9- Elle ne garantit pas une meilleure sécurité pour tous et toutes. Il n’a jamais été prouvé de manière concluante que la peine de mort avait un effet dissuasif.
10- Toutes les familles des victimes de meurtre ne soutiennent pas la peine de mort. Un nombre important et croissant de familles de victimes du monde entier rejette la peine de mort et le revendique ouvertement. Elles estiment que cette peine ne fera pas revenir leur proche assassiné·e et n’honorera pas sa mémoire, qu’elle ne les guérira pas de la douleur de l’assassinat, et qu’elle viole leurs croyances éthiques et religieuses.