République démocratique du Congo
Comité des Observateurs des Droits de l’Homme (CODHO)
Le 1er juillet 1997, un groupe de juristes, d’économistes et de politologues de République démocratique du Congo (RDC) se réunissent après le massacre d’enfants par des miliciens au Nord-Kivu, dans l’est du pays.
Révoltés par cette tragédie dont personne ne parle, ils décident de former le Comité des observateurs des droits de l’Homme (Codho).
Depuis lors, le Codho lutte contre l’impunité. Aux côtés de l’institution judiciaire, des dispositifs de l’ONU et de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, il aide les victimes de violations des droits de l’Homme à porter plainte.
Parallèlement, le Codho combat la peine de mort et la torture. Alors que la RDC n’a pas encore aboli la peine capitale, il s’attache à sensibiliser la majorité de la population qui soutient toujours son utilisation, principalement par ignorance. A partir de cas concrets, le Comité démontre l’inefficacité de la peine de mort dans des émissions de télévision et lors de rencontres avec les groupes locaux (églises, clubs de jeunes…), y compris dans les provinces les plus reculées.
« Après l’assassinat de 11 journalistes au Kivu, nous avons expliqué que la condamnation à mort des meurtriers ne permettrait pas de condamner les militaires et les hommes politiques qui les avaient manipulés. Alors, les gens changent souvent d’avis », rapporte N’Sii Luanda, président du Codho.
Conscient que le monde judiciaire a avant tout besoin d’une loi pour se défaire de la peine de mort, le Codho fait pression sur les parlementaires pour son abolition.
Il suit également les procès où les accusés risquent la peine capitale, assiste médicalement, juridiquement et socialement les victimes de tortures et travaille avec les autorités locales à une amélioration de leur gouvernance.
Date de création
1997Type de structure
ONG