La peine capitale a vécu au Togo
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« Le texte voté stipule que la peine de mort est abolie dans notre pays et que les crimes qui étaient punis de mort sont désormais passibles de la prison à vie », explique Ganyo Gbeti, coordinateur national du Forum africain contre la peine de mort, une ONG togolaise membre de la Coalition mondiale.
Il n’attend plus que la publication de la loi au journal officiel pour que l’abolition soit effective.
Les abolitionnistes togolais luttaient pour l’adoption de ce texte depuis 2005. De l’aveu de Gbeti, le combat n’a « pas été facile du tout ».
« Au début, les caciques du régime n’ont pas accepté. Ils faisaient la fine bouche. C’est notre travail de lobby qui a payé, puis la mobilisation médiatique qui a donné le coup de grâce », rapporte-t-il. Au lendemain de l’abolition, il s’apprêtait de nouveau à donner une série d’interviews – de victoire, cette fois.
Le 15e pays abolitionniste d’Afrique
Amnesty International, également membre de la Coalition mondiale, s’est félicitée de voir le Togo devenir le 15e pays abolitionniste du continent. « Le vote des députés togolais conforte la tendance abolitionniste en Afrique. En effet, en avril 2009, le Burundi a adopté un nouveau code pénal qui supprimait la peine de mort de sa législation et plusieurs autres pays, notamment le Mali, sont en train d’étudier la possibilité de supprimer le recours à la peine de mort dans le cadre d’une révision de leur législation », a noté l’ONG dans un communiqué.
Gbeti remarque que l’implication internationale, notamment celle des membres de la Coalition mondiale, a porté ses fruits.
Aujourd’hui, il apporte à son tour son soutien aux militants des pays rétentionnistes : « Je voudrais saisir cette occasion pour encourager tous les abolitionnistes dans les pays qui pratiquent encore cette peine. Ne baissez pas les bras ! Même si vous êtes minoritaires dans votre pays, continuez la lutte ! » a-t-il écrit dans un message adressé aux membres de la Coalition mondiale.
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