Moment-clé pour la peine de mort au Japon

Abolition

Publié par Center for Prisoners' Rights, le 9 février 2012

Le 29 décembre 2011, le Japon a célébré sa première année sans exécution depuis 1993. A l’époque, on avait compté 17 mois sans exécution depuis la dernière pendaison signée par le ministre de la Justice Keiko Chiba.
Le répit de l’année écoulée est à mettre à l’actif du dernier ministre de la Justice, Hideo Hirakoa, qui a résisté à la pression de différentes couches de la société appelant à des exécutions.
Le 13 janvier 2012, le premier ministre  Yoshihiko Noda a cependant remplacé Hirakoa par Toshio Ogawa lors d’un remaniement de son gouvernement. L’une des principales raisons du départ de Hiraoka réside visiblement dans son opposition aux exécutions.
Le nouveau ministre de la Justice, Toshio Ogawa, a été vice-ministre de la justice dans le gouvernement Kan. Il a commencé sa carrière comme juge avant de devenir procureur puis avocat.

130 condamnés dans le couloir de la mort

Depuis son arrivée, Ogawa a clairement rejeté la poursuite du moratoire sur les exécutions en déclarant qu’un ministre de la Justice a la responsabilité de signer les ordres d’exécution. Il a exprimé à plusieurs reprises son intention d’approuver de tels ordres pendant son mandat de ministre.
Le nombre de condamnés à mort ayant épuisé leurs recours atteindra prochainement 130.
Dans l’attente d’élections législatives à la fin de la session parlementaire en cours, les fonctionnaires du ministère de la Justice mais aussi le Parti démocrate du Japon au pouvoir font pression sur le ministre pour qu’il ordonne des exécutions.
La situation est critique au Japon. Nous devons arrêter ces exécutions et nous pouvons le faire avec le soutien des abolitionnistes du monde entier.
Nous vous demandons de consacrer quelques minutes à la signature de cette pétition (en anglais), qui aura un impact sur le futur de la peine de mort au Japon.

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